CASERNE 26
2020
LIEU
Avenue du Mont-Royal
Montréal, QC
CLIENT
Ville de Montréal
CONCEPTION
EN TEMPS ET LIEU
RÉALISATION
EN TEMPS ET LIEU
EMBELLISSEMENT DE CHANTIER
Intervention visant à embellir et sécuriser un chantier de construction laissé à l’abandon depuis 2015, engendrant du même coup un grave problème de vandalisme (tags) dont souffrait cruellement tout le quartier.
Des vestiges de ce que fut autrefois la caserne 26 s’élève une échelle cuivrée: une ligne de près de quarante pieds tirée droit vers le ciel. Il faut la voir se dresser stoïque, fière, telle un hommage aux exploits des hommes qui ont occupé les lieux, à leur ingéniosité et leur courage devant la force de la nature et ses éléments.
L’échelle aérienne, cet artéfact qui a traversé l’histoire du service de sécurité incendie s’élève ici comme un symbole de résilience, une promesse que l’histoire en cours reprendra sous peu. Elle signale par son redressement la remise en chantier, le retour de la caserne 26 sur l’avenue du Mont-Royal.
Un corbeau de balcon trouvé le site parmi des débris de construction et dont la présence peut être observée sur des photos d’archives, intègre la proposition, perché sur la structure. Témoin du passage du temps, il annonce le mariage entre éléments architecturaux d’origine et nouveaux dans la conception du futur bâtiment.
Enfin, un dernier élément sculptural évoquant l’eau vient compléter l’installation. Embrassant le coin Nord-Ouest de la structure, un prisme linéaire composé de conduits et de boyaux cuivrés vient s’entrelacer à l’armature d’acier, tel un organe vital greffé au squelette de la construction à venir.
Une palissade aux multiples reliefs vient entourer de ses bras le futur chantier. On y retrouve certains détails architecturaux rappelant l’ancien bâtiment ainsi que des jeux de textures géométriques aux insertions cuivrées. Ses surfaces ont été apprêtées suivant la technique japonaise Shou sugi ban, une méthode consistant à brûler la surface du bois afin de le rendre plus résistant aux intempéries, au feu, aux insectes et aux champignons. Cette transformation souligne la maitrise de l’homme sur cet élément (le feu) et confère à la palissade des grandes qualités esthétiques.